Avec une publicité dans le journal Le Monde où ils accusent Jean Leonetti de donner des "conclusions fausses" et où ils le soupçonnent de travestir la vérité, les militants pour la légalisation de l’euthanasie ne "désarment" pas. "Ce n’est pas parce qu’on nous dit qu’il n’y aura pas de loi sur l’euthanasie que la question est close, " affirme JL Romero. Jean Leonetti se dit "choqué" par ces méthodes : "la provocation et la violence verbale ne sont pas dignes du débat sur un sujet aussi sensible et douloureux." Le président de l’Agence de Biomédecine, Sadek Beloucif, remarque : "la crispation de l’ADMD vient sans doute d’une prise de conscience que le consensus (contre l’euthanasie, NDLR) est en train de se construire dans la société française. Ils sont sans doute déçus."
La publicité du Monde affirme "Nous sommes en colère ! Exigeons notre ultime liberté ! Celle de choisir pour nous-mêmes notre fin de vie !": remarquons qu’il est donc plutôt question de suicide que d’euthanasie en phase terminale. Comme si la demande d’euthanasie était le cheval de Troyes de revendications pour la légalisation du suicide médicalisé. Cela explique sans doute que les efforts déployés pour développer les soins palliatifs au lieu de calmer les militants, les radicalisent. On comprend que le corps médical résiste avec force.
La Croix (Marine Lamoureux) 16/12/08 –