Alors que le débat sur l’IVG reprend aujourd’hui en deuxième lecture devant les députés, l’ensemble des parlementaires est unanime pour déclarer que les chiffres de l’IVG en France traduisent un échec. En effet, chaque année 220 000 IVG sont pratiquées (soit 33 avortements pour 100 naissances).Ce nombre augmente notamment chez les femmes de 15 à 24 ans. Le collège national des gynécologues-obstétriciens français souligne que les échecs des contraceptifs (oubli, négligence, interruption momentanée) expliqueraient 47% des grossesses accidentelles. Pourtant alors que la France est le pays qui affiche le plus fort taux de contraception orale, on s’aperçoit que sur 1 000 femmes françaises en âge de procréer entre 13 et 15 auront recours à un avortement dans l’année alors qu’aux Pays-Bas, elles ne seront que 6.
Trente-quatre ans après la légalisation de la contraception, des militants associatifs et des professionnels médico-sociaux proposent comme solution de relancer une politique de contraception et de doper les cours d’éducation sexuelle à l’école afin d’éviter que près de 10 000 mineures soient enceintes chaque année et que 6 500 interrompent leur grossesse.
La Croix 17/04/01