Les juges face à la mère

Publié le 12 Juin, 2002

Le 25 juin prochain, la Cour de cassation tranchera sur le cas de Sophie Potonet qui a saisi la justice et porté plainte après la mort de son enfant in utero. Au-delà du délit d’homicide involontaire retenu contre le gynécologue obstétricien, la cour devra dire si un fœtus peut être victime d’un homicide.

Pour la jeune femme, mère de 4 enfants, la plainte se justifie pleinement car le médecin n’a pas tout fait pour que son enfant naisse vivant. En effet, le terme étant dépassé, les échanges placentaires ne se faisaient plus correctement. Or, contrairement aux résultats de l’autopsie, le médecin aurait indiqué aux parents que le bébé s’était étranglé avec le cordon ombilical.

 

C’est parce qu’elle estime qu’une telle faute mérite une peine de prison que Sophie Potonet a choisi la voie pénale et non une procédure civile. Mais la jeune femme attend aussi que la Cour de cassation reconnaisse que c’est bien à un être humain, « un être de chair et de sang », son bébé, dont on a attenté à la vie. Elle s’interroge aussi sur le seuil à partir duquel on pourrait reconnaître le statut d’être humain à un fœtus, « même si visiblement la vie existe dès l’origine ».

Le Figaro (Marie-Amélie Lombard) 13/06/02

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