L’Agence de la biomédecine publie les résultats d’une étude des risques de morbidités maternelles et périnatales à court et moyen termes. La morbidité concernant l’ensemble des causes ou des conditions pouvant exposer un individu à la maladie. L’étude porte sur « des femmes et des enfants issus d’AMP par comparaison aux grossesses non issues d’AMP et en fonction des différentes techniques mises en œuvre : transfert d’embryons frais (TEF), transfert d’embryons congelés (TEC), insémination intra-utérine (IIU) ».
Les premiers travaux se sont attachés à « des cohortes de naissances entre 2013 et 2016 selon l’origine de la grossesse, spontanée ou issue de TEF ». Ils montrent que les risques de thrombose veineuse dans les accouchements multiples, de placenta prævia, et d’hématome rétro placentaire sont plus fréquents chez les femmes ayant donné naissance à un enfant issu de TEF. Du côté des bébés, les risques – « petit poids pour l’âge gestationnel et malformation congénitale » – étaient également plus importants « mais dans une moindre mesure ». Les résultats doivent faire l’objet d’une publication prochaine dans la revue Gynécologie Obstétrique Fertilité et Sénologie.
Une autre étude, en cours, « compare les risques de morbidités maternelles et périnatales selon les différentes techniques d’AMP ». Les premiers résultats semblent montrer que les « profils de morbidités des grossesses issues de transferts d’embryons frais sont différents de ceux des grossesses issues de transferts d’embryons congelés » sans que les risques de morbidités « à l’issue d’une insémination » semblent supérieurs « à ceux des grossesses spontanées ».
ABM – Gamètes infos – Mai 2020