Les évêques suisses réitèrent leur opposition au DPI

Publié le 25 Avr, 2016

La conférence des évêques suisses a réitéré lundi son opposition au DPI et aux modifications de la loi suisse sur la Procréation Médicalement Assistée, « au nom de la dignité humaine ». Suite à une première votation en juin 2015 (cf. 62% des Suisses se prononcent en faveur du DPI), un comité interpartis a lancé en septembre dernier un référendum (cf. Mobilisation en Suisse pour un référendum sur le DPI). Les suisses seront de nouveau amenés à se prononcer le 5 juin prochain (cf. Les Suisses en passe d’autoriser le DPI).

 

La modification de la loi sur la procréation médicalement assistée vise à introduire la pratique du DPI en Suisse, et en prévoit les conditions. La conférence des évêques suisses ainsi que sa commission de bioéthique ont déjà, à plusieurs reprises, signalé leur opposition à cette modification qui « contient plusieurs points hautement problématiques du point de vue éthique ».

 

Le DPI est « une technique de sélection d’embryons obtenus par fécondation artificielle, dans le but de s’assurer que l’enfant à naître ne soit pas porteur d’une maladie héréditaire ». Les embryons non implantés « sont détruits, congelés ou utilisés pour la recherche ». Ainsi, « autoriser le DPI signifie autoriser la sélection de qui mérite de vivre ou non ».

 

Les évêques suisses dénoncent l’« élargissement de la pratique du DPI en le rendant disponible non seulement aux couples qui se savent transmetteurs d’une maladie héréditaire grave, mais à tous les couples qui recourent à la fécondation artificielle ». Cet élargissement « conduit à un screening généralisé de tous les embryons se trouvant en dehors du corps de la femme » et « rien n’indique que l’on s’arrêtera à ce stade ».

 

Avec le DPI, « le nombre d’embryons à développer est augmenté de trois à douze ». « Il s’agit d’un chiffre arbitraire », et là encore ce développement « confirme l’argument de la pente glissante ».

 

Enfin, les embryons pourront être conservés par congélation : « Il s’agit d’un procédé qui traite l’embryon comme un objet à conserver jusqu’au moment où on en a besoin. La congélation implique en plus une intervention radicale dans l’histoire d’un être humain et  va donc à l’encontre de la dignité humaine ».

 

Les différents partis politiques sont divisés sur la question : l’assemblée des délégués du parti démocrate chrétien s’est prononcée en faveur le 23 avril dernier, tandis que le parti évangélique suisse maintient son opposition.

 

Zenit (25/04/2016)

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