Les coulisses sordides des cliniques d’avortement dévoilées par des employés

Publié le 26 Mai, 2016

Malgré l’argument altruiste invoqué par les promoteurs de l’avortement, de défense des droits et de la dignité des femmes, « la réalité de l’industrie de l’avortement est bien plus sordide ». C’est ce que montre Abby Johnson, ancienne directrice d’une clinique du Planning Familial au Texas, dans Unplanned. Now, in The Walls Are Talking : Former Abortion Clinic Workers Tell Their Stories. Elle a rassemblé dans ce livre les témoignages de nombreuses personnes directement impliquées dans l’avortement et qui ont pu constater combien « les besoins des femmes passaient souvent après les priorités et profits de l’entreprise ».

 

Par-là, elle veut avant tout alerter les gens sur le côté le plus sombre des cliniques d’avortement, c’est « le cœur et l’âme de ce livre » : « Je veux que les gens sachent la vérité à propos de ce qui se passe vraiment pour les hommes, les femmes, et les bébés ». « J’espère qu’il permettra de sauver des bébés, de dissuader des femmes de faire un tel choix désespéré, et à des hommes d’encourager et soutenir leur compagne pour qu’elle choisisse la vie ».

 

L’un des points qu’elle soulève est celui d’une « trahison des idéaux ». En effet explique un ancien employé, « la plupart de ceux qui travaillent dans l’industrie de l’avortement y sont arrivés avec le désir d’aider les femmes. Mais avec le temps, réaliser qu’ils travaillaient pour une organisation qui se fait de l’argent sur des vies prises a endurci leur cœur ». Cet endurcissement du cœur de ceux qui sont directement impliqués dans l’avortement est d’ailleurs un thème récurrent dans les témoignages. Un autre parle aussi de « ternissement de la conscience ».

 

Un autre fait dérangeant que ceux qui se sont livrés dans ces pages dénoncent souvent concerne « le manque d’informations adéquates données aux clients à propos des risques ou des complications possibles de l’avortement ».  « Les cliniques redoutent que les femmes soient effrayées d’avorter », avouent certains. « Chaque femme qui quitte la clinique et choisit la vie pour son enfant équivaut à une perte de revenus pour le centre ».

 

Pour ne pas faire de mauvaise publicité, certaines cliniques ont même refusé d’appeler une ambulance et de prévenir le père dans la salle d’attente, malgré l’hémorragie grave d’une adolescente qui risquait de mourir, ou encore ont fait pression, parfois physiquement, sur des femmes qui changeaient d’avis au dernier moment et voulaient sauver la vie de leur enfant, les forçant à avorter « sous couvert de choix et de commodité ». Dans ces centres, on accorde peu d’attention à la santé des femmes, d’après plusieurs témoignages qui décrivent combien les employés ignorent la situation des femmes, parfois violentées, qui viennent se faire avorter : « Cela va de la prostituée emmenée de force par son proxénète, à la jeune femme violée par son père ».

 

Abby Johnson, qui a elle-même avorté deux fois, ne cesse d’exprimer combien elle se sent coupable d’avoir promu l’avortement, et d’avoir encouragé des femmes à y avoir recours. Mais en s’adressant notamment aux pro-vies, elle affirme qu’il faut « éviter la condamnation ou la critique personnelle sévère des employés de cliniques d’avortement ». « Ce ne sont pas ceux qui ont crié ou m’ont insulté qui m’ont fait changer », c’est l’indulgence et la compassion de certains. 

 

Zénit, P. John Flynn (26/05/2016)

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