50 ans après sa création, le Planning familial affiche ses objectifs militants : "devenir de plus en plus politique, inscrire dans ses statuts le qualificatif "féministe", se rebeller contre le mouvement médical tout puissant […], être partie prenante de tout ce qui concerne les moeurs dans la société".
Récemment, le mouvement s’est radicalisé, craignant une remise en cause de la loi de 1974 sur l’avortement. Il s’est ainsi opposé en 2003 à l’amendement Garraud visant à ce que la mort d’un foetus lors d’un accident de voiture par exemple, puisse être reconnue et sanctionnée comme un homicide.
[NDLR : Lors de ces affaires, les mères enceintes victimes de l’accident souhaitaient garder leur bébé et souhaitaient que soit reconnu cet homicide sur leur bébé. (Cf dossier : Homicide involontaire sur le foetus.)]
Le journal Libération dresse le portrait de 4 militants du planning familial. Parmi eux, Sandrine Heckmann, 33 ans, salariée au sein du mouvement.Quand elle a poussé la porte du planning familial, on lui a dit : "ici on est militantes". Elle ajoute " être féministe, c’est une bataille.[..] Une féministe pour moi, c’était quelqu’un qui ne se battait que pour les femmes. En fait, c’est une vision globale politique. Il y a une remontée de l’ordre moral, contre laquelle il faut lutter".
Le magazine Newsweek rapporte le nouveau langage marketing des praticiens de l’avortement qui parlent désormais de "compassion". Lors d’un sommet récent réunissant médecins et militants "pro-avortement", ceux-ci ont défini leur nouvelle stratégie publicitaire autour de ce concept. Ainsi un médecin avorteur du Kansas organise, pour quelques dollars, une cérémonie de "baptême" du foetus avorté. Quant au planning familial, il engage désormais des "chaplains" pour aider les femmes venant avorter à dépasser leur sentiment de culpabilité.
La Croix (Marianne Gomez) 08/03/06 – Libération (Charlotte Rotman) 08/03/06 – Présent (Jeanne Smits) 04/03/06