Le virus Zika était « tenu depuis un demi-siècle pour ne pas être dangereux ». Il soulève cependant depuis quelques semaines une problématique de santé publique car le virus est « soupçonné lorsqu’il infecte les femmes enceintes, de provoquer des malformations congénitales incurables (microcéphalie avec retards intellectuels irréversibles) ». L’épidémie s’étend principalement en Colombie, au Salvador, en Equateur, au Brésil et en Jamaïque, où elle « réveille la question de l’avortement » dans ces pays où il n’est pas dépénalisé.
Le problème réside entre autre dans « l’incertitude scientifique » autour des conséquences du virus sur les femmes enceintes : la « causalité physiopathologique est probable mais non certaine ». Pour les françaises, la Direction Générale de la Santé a annoncé que « les femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse (ainsi que les femmes en âge de procréer) vivant dans les zones touchées par une épidémie Zika seront spécifiquement informées par les professionnels de santé », et qu’« un suivi médical et une prise en charge renforcée seront mise en place pour toutes les femmes enceintes dans les zones d’épidémies ».
Par ailleurs « en cas de découverte à l’échographie d’anomalies congénitales il sera nécessaire de procéder rapidement à un bilan pour en définir la cause. La patiente sera alors orientée vers un Centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN) pour une évaluation étiologique et pronostique de l’affection fœtale dont les conséquences possibles lui seront expliquées ».
Jean Yves Nau (26/01/2016) ; AFP (28/01/2016)