Après la génomique qui étudie l’ensemble du génome humain, les scientifiques se lancent dans de nouveaux projets de “protéomique”. Leurs buts sont de cataloguer et analyser l’ensemble des protéines, d’une cellule, d’un tissu, voire d’un organisme.
La tâche semble considérable puisque le nombre de nos gènes se situerait entre 30 000 et 50 000 et qu’il y aurait vingt à trente fois plus de protéines.
Ces protéines sont au cœur de l’action de notre organisme. Ce sont elles qui forment la charpente physique des organismes vivants et qui leur permettent de fonctionner. Elles sont donc complètement impliquées dans le fonctionnement des êtres vivants. L’étude de ces protéines permettrait donc de déterminer leur localisation, leurs modifications, leurs interactions, d’ identifier leur rôle fonctionnel et de comparer leurs variations dans différentes situations.
En raison de l’ampleur du chantier mais grâce à de nouveaux outils, ces protéines seront étudiées non pas une à une mais dans leur ensemble au sein d’une cellule ou d’un tissu. Les perspectives sont vastes surtout au niveau médical mais à l’heure actuelle le premier objectif au niveau européen serait de réunir une “force de frappe” réunissant des experts et des laboratoires européens développant des plate-formes protéomiques complémentaires.
Le Monde (Catherine Tastemain) 25/01/02