seize gynécologues-obstétriciens* de la coordination nationale des centres de diagnostic prénatal, publient dans le quotidien Le Monde, un texte soulignant le malaise de la profession suite à l’Arrêt Perruche.
Il souligne que la loi “anti-Perruche” ne règle pas le problème médical, le médecin restant responsable du handicap préexistant en cas de faute. Ces médecins estiment que lorsque la faute consiste à ne pas informer la patiente d’un risque exceptionnel, leur métier devient impossible. Or ce risque existe toujours. De ce fait le patient se transforme en plaignant potentiel. Dorénavant, il faudrait non pas rassurer les futures mères mais les inquiéter en leur parlant de ce qui n’a pas été vu, du risque exceptionnel.
Ces gynécologues-obstétriciens soulignent que prochainement il n’y aura plus de candidats en obstétrique parmi les internes et que les femmes enceintes seront les principales victimes de cette situation. Ils préconisent alors de s’occuper immédiatement de la socialisation et de l’éducation des personnes handicapées, de faire confiance aux médecins en ce qui concerne le dépistage, de rétablir un climat de confiance et de rassurer les femmes enceintes.*
François Audibert, Roger Bessis, Bernard Broussin, Philippe Descamps, Marc Dommergues, François Duchatel, Yves Dumez, René Frydman, Michel Herlicoviez, Didier Lemery, Jacques Milliez, Nicole Morichon, Israël Nisand, Jean François Oury, Francis Puech, Yves Ville.
Le Monde 25/01/02