Les chercheurs espèrent utiliser la technique CRISPR pour prévenir l’entrée du virus HIV dans les cellules immunitaires des patients, ou inactiver le virus une fois qu’il a infecté la cellule (cf. CRISPR : Un espoir de traitement du VIH ?).
Mais la dernière étude sur le sujet parue dans Nature vient nuancer ces espoirs : le virus VIH serait capable de s’adapter, et la technique CRISPR pourrait elle-même induire des mutations lui permettant de « résister à l’attaque ». Pour beaucoup, cette découverte n’est pas une surprise : le VIH a déjà démontré sa capacité à développer une résistance à toutes sortes de médicaments antiviraux.
Les chercheurs impliqués ont répondu que cette découverte était « un revers mineur qui ne fait pas obstacle à leur idée ». Ils pensent pouvoir surmonter le problème, en inactivant plusieurs gènes essentiels du VIH à la fois par exemple, ou en utilisant CRISPR en combinaison avec des médicaments anti-rétroviraux. Un essai clinique est en cours pour tester cette approche en utilisant un autre système d’édition du génome.
D’autres chercheurs se demandent si une thérapie utilisant CRISPR est adaptée pour lutter contre le virus, car elle nécessiterait la modification génétique d’un nombre important de cellules immunitaires du patient.
Nature (7/04/2016)