La Croix revient sur le rapport sur les Etats-Généraux de la bioéthique remis au Président de la République par le philosophe Alain Graf.
De manière générale, les panels de citoyens ont exprimé une demande de repères : "Les citoyens attendent de l’Etat qu’il soit en mesure de protéger chacun, en particulier les plus vulnérables, contre les dérives mercantiles, les expérimentations et les pratiques qui bafouent le principe d’intégrité du corps humaine", constate-t-il.
Le jury de Rennes s’est prononcé à l’unanimité contre la gestation pour autrui, et n’a pas souhaité que l’assistance médicale à la procréation soit ouverte aux femmes seules et aux couples homosexuels. Le jury de Marseille a voulu distinguer un double régime pour la recherche sur l’embryon : une interdiction stricte pour les embryons soumis au cadre d’un projet parental, un régime d’autorisation claire et encadrée pour les autres.
La conclusion la plus inattendue a été rendue par le jury de Strasbourg qui souhaite revenir sur le principe du consentement présumé qui fonde actuellement la pratique du don d’organes en France. Il préconise l’instauration d’un registre du choix où les donneurs puissent explicitement faire connaître leur décision car "un don solidaire devrait être l’effet d’un choix assumé".
La Croix (Pierre Bienvault) 10/07/09