Le Pr René Frydman, chef du pôle Femme-couple-embryon-enfant à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart, a présenté le 24 mai 2011 un bilan sur la pratique du diagnostic préimplantatoire (DPI) à l’Académie de médecine.
Cette pratique, qualifiée de "fiable et efficace" par le rapport, est autorisée par la loi de bioéthique depuis 1999. Présentée par le Pr Frydman comme une "alternative à l’interruption médicale de grossesse chaque fois que c’est possible", elle a conduit à la naissance de nombreux enfants, par sélection d’embryons sains, c’est-à-dire non porteurs de maladie génétique.
Selon le bilan, le DPI serait confronté à un manque à la fois humain et matériel. Il est pratiqué en France dans trois centres hospitaliers agréés, Clamart, Montpellier et Strasbourg, qui doivent faire face à une demande des couples en augmentation.
Le bilan présenté revient également sur le débat soulevé en janvier dernier à l’annonce, par le Pr Frydman, de la naissance du premier "bébé-médicament", aussi appelée technique du "double DPI" (cf. Synthèse de presse du 08/02/11).
En réponse à ce rapport, l’académie de médecine réfléchit à la création d’un statut de "l’embryon patient" et qualifie la pratique du DPI de recherche "pour" l’embryon.
Le Figaro (Sandrine Cabut) 25/05/11 – Le Quotidien du Médecin 25/05/11