L’Insee a dressé un portrait statistique de la population souffrant d’incapacités et a évalué à 12 millions les personnes handicapées ou dépendantes. Mais derrière ce chiffre important, les enquêteurs ont différencié 7 groupes de populations dont les incapacités ou déficiences ont des degrés de gravité extrêmement différents. Cette enquête renforce la nécessité d’une approche individualisée et non catégorielle de la prise en charge du handicap.
Dans une interview au Quotidien du Médecin, Marie-Thérèse Boisseau, secrétaire d’État aux Personnes handicapées, revient sur ce qui constitue l’une des trois priorités du président : l’intégration dans la société des personnes handicapées. Elle souligne notamment qu’il “faut partir du potentiel de la personne handicapée plutôt que de ses déficiences et chercher des réponses individualisées”. Des expérimentations dans ce sens seront lancées dans des départements volontaires. Marie-Thérèse Boisseau insiste sur la nécessité d’une meilleure intégration scolaire, professionnelle et sociale des personnes handicapées. Dans le milieu professionnel, peu d’entreprises mettent en application la loi du 10 juillet 1987 relative à l’insertion des personnes handicapées en raison notamment de contraintes administratives trop lourdes. Un allègement des charges et un accompagnement social du travailleur handicapé devrait donc être envisagé.
Enfin, interrogée sur le dispositif de solidarité nationale annoncé dans l’amendement anti-Perruche, la secrétaire d’État a annoncé qu’elle avait demandé à ses services de lui faire des propositions mais que rien ne serait décidé sans concertation avec les associations concernées.
Le Monde (Sandrine Blanchard) 05/10/02 – Le Quotidien du Médecin (Philippe Roy) 07/10/02 et 09/10/02