Le gouvernement chinois collecterait ces codes génétiques depuis 2017. La police chinoise qui se rend directement chez les gens et même dans les écoles pour faire des prises de sang et compiler des informations génétiques, recueille les échantillons de sang des quelques 700 millions d’hommes et de garçons. Elle se propose de dresser une carte génétique, donnant ainsi aux autorités un nouvel outil puissant de surveillance. Grâce à cette base de données, les autorités seraient en mesure de retrouver les parents masculins d’un homme en utilisant uniquement le sang, la salive ou tout autre matériel génétique de cet homme.
Certains fonctionnaires chinois, ainsi que des groupes de défense des droits de l’homme à l’extérieur des frontières, avertissent qu’une base de données ADN nationale pourrait porter atteinte à la vie privée et pourrait inciter les fonctionnaires à punir les parents des dissidents et des militants. Les défenseurs des droits de l’homme affirment que la collecte se fait sans consentement, les citoyens dans ce pays n’ayant pratiquement pas le droit de refuser. Pourtant, le programme se heurte à une opposition inhabituelle en Chine.
Une société américaine, Thermo Fisher, apporte son aide à l’opération (cf. Les séquenceurs génétiques américains ne serviront pas au fichage génétique de populations chinoises) : l’entreprise du Massachusetts a vendu à la police chinoise des kits de dépistage adaptés à leurs spécifications. Bien que le gouvernement américain ait critiqué la décision de la société, elle a poursuivi son activité.
New York Times, Sui-Lee Wee (17/06/2020) – Futurism, Dan Robitzski (17/06/2020)