Mercredi 20 juin 2012, "des chercheurs réunis au Conseil de l’Europe […] ont plaidé" pour que les biobanques, c’est-à-dire, selon Christian Chabanon, directeur de la biobanque cancer de l’institut Paoli-Calmette à Marseille, des "collections d’échantillons et des séries d’échantillons représentatifs d’un type de malades ayant les mêmes caractéristiques", soient "dotées d’un ‘cadre cohérent’ préservant les règles éthiques et vie privée des donateurs".
Laurence Lwoff, secrétaire du Comité de bioéthique du Conseil de l’Europe, précise ainsi qu’un "consensus se dégage sur la nécessité d’un cadre cohérent pour ces biobanques, entre des instruments juridiques contraignants sur les principes fondamentaux et des codes de conduite moins sévères pour leur permettre de se développer". Au titre des "questions importantes à traiter", il faut mentionner "la protection des données des donateurs et la méconnaissance du public sur l’utilisation des échantillons".
Actuellement, "s’il n’y a pas de différences majeures au niveau de l’éthique" entre les 47 Etats membres du Conseil de l’Europe, ces derniers "n’appliquent pas [tous] les mêmes modalités pour recueillir le consentement des donneurs ou pour les informer sur l’usage du don", tient à rappeler Emmanuel rial-Sebbag chargée de recherche à l’INSERM de Toulouse sur la bioéthique et le droit de la santé, et membre du groupe d’expert de l’Union Européenne sur les biobanques.
AFP 20/06/12