Jean-François Mattei, généticien et député DL, ne s’engage pas réellement contre le clonage thérapeutique : « il aurait demandé à surseoir à la décision » s’il avait du prendre part au vote du Conseil national consultatif d’éthique. « Il faut d’abord qu’il y ait un débat public sur la nature de l’embryon ».
Pour Jean François Mattéi, la cellule obtenue par clonage n’est pas un embryon. Elle ne serait embryon que s’il y avait eu fécondation et implantation dans l’utérus. Il ne voit donc pas d’obstacle au clonage thérapeutique.
En revanche, il s’oppose à l’utilisation d’embryons surnuméraires et à la création d’embryons pour la recherche puisque rappelle t-il « l’embryon conserve à mes yeux une valeur sacrée. In vitro, c’est une promesse d’embryon. Quand il s’implante, c’est un embryon, une personne potentielle ».
Libération 07/02/01