Laura, une jeune femme belge de 24 ans, dont l’enfance et l’adolescence ont été difficiles, a demandé l’euthanasie car elle souffre de « pensées suicidaires » (cf. Gènéthique du 1er juillet 2015). Sa demande a impliqué trois médecins belges qui l’ont acceptée.
Cette décision « a déclenché un grand nombre de réactions dans les médias internationaux » : plusieurs médecins spécialistes ont proposé leur service gratuitement. Des personnes ayant vécu des « situations similaires » cherchent à la contacter « pour partager leurs expériences », ou encore une lettre sur internet à l’initiative de Canadien, « letter for hope to Laura » suscite « des dizaines de commentaires poignants ».
Face à ces réactions internationales, « comment ne pas s’étonner du silence assourdissant du monde politique belge ? Ce silence est perçu comme une complicité ». Pourquoi le « Centre de prévention du Suicide » dont s’est « dotée » la Belgique n’est-il pas consulté ? Pourquoi mettre son énergie à chercher « le médecin qui acceptera de pratiquer votre euthanasie » plutôt que celui qui sera « le plus performant » pour vous soulager ?
« En Belgique, l’euthanasie se banalise » peut-on lire, mais les témoignages d’internautes prouvent que la vie de Laura « a du prix ».
Le Figaro 05/08/2015 (Xavier Lombard)