Lancée le 25 octobre dernier, la plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie veut « créer un réseau de chercheurs autour des réalités sociales et médicales de la fin de vie ». Elle sera chargée d’étudier les « nouvelles figures » et les « nouveaux paradigmes » de la mort. « En France, la société s’est tournée vers la médecine pour régler la mort. On meurt beaucoup dans les services de réanimation, aux urgences mais aussi dans les Ehpad », constate le professeur Régis Aubry, coprésident de cette plateforme.
Pour mener ce projet, « nous avons recensé une soixantaine d’équipes, en médecine et en sciences humaines et sociales, avec des thématiques proches de la fin de vie. Les disciplines concernées sont la sociologie, la philosophie, l’économie de la santé, l’organisation du système de santé, la santé publique, la recherche sur les médicaments ou sur les opioïdes », explique le professeur.
La recherche, qui doit faire face à un retard dans ce domaine, bénéficiera d’un financement de 100 000 euros par an alloué par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur une période de trois ans, renouvelable une fois.
Pour le professeur Régis Aubry, « la recherche sera un enjeu majeur du futur plan » de développement des soins palliatifs qui devrait prochainement prendre le relais de celui de 2015-2018.
Hospimédia, Jérôme Robillard (25/10/2018)