La revue scientifique Science publie aujourd’hui les travaux de l’équipe du Pr Stylianos Antonarakis (Université de Genève) sur les séquences ADN dites « poubelles ». Lors du décryptage du génome humain, il avait été démontré que les séquences codant pour des protéines représentent une petite partie de l’ADN. Celui-ci est composé en grande partie de séquences non géniques qui semblaient inutiles et qui sont qualifiées de « junk DNA », « ADN poubelles ».
En décembre dernier, l’équipe de chercheurs avait révélé dans la revue Nature l’existence de nombreuses séquences non géniques communes à l’homme et la souris. Cette fois-ci, ils ont approfondi la comparaison et ont étudié les séquences non géniques de 15 mammifères différents (chat, chien, cochon, musaraigne, chauve-souris, lémurien, singe, homme, souris, porc-épic, lapin, tatou, éléphant, ornithorynque et kangourou). Les résultats montrent qu’un très grand nombre de séquences non géniques identiques se retrouvent chez toutes les espèces ce qui signifient qu’elles étaient déjà présentes il y a 150 millions d’années.
Les chercheurs s’interrogent donc sur la fonction de ces séquences et supposent qu’elles jouent un rôle crucial dans la régulation de l’expression des gènes.