La revue scientifique Science publie aujourd’hui les travaux de l’équipe du Pr Stylianos Antonarakis (Université de Genève) sur les séquences ADN dites “poubelles”. Lors du décryptage du génome humain, il avait été démontré que les séquences codant pour des protéines représentent une petite partie de l’ADN. Celui-ci est composé en grande partie de séquences non géniques qui semblaient inutiles et qui sont qualifiées de “junk DNA”, “ADN poubelles”.
En décembre dernier, l’équipe de chercheurs avait révélé dans la revue Nature l’existence de nombreuses séquences non géniques communes à l’homme et la souris. Cette fois-ci, ils ont approfondi la comparaison et ont étudié les séquences non géniques de 15 mammifères différents (chat, chien, cochon, musaraigne, chauve-souris, lémurien, singe, homme, souris, porc-épic, lapin, tatou, éléphant, ornithorynque et kangourou). Les résultats montrent qu’un très grand nombre de séquences non géniques identiques se retrouvent chez toutes les espèces ce qui signifient qu’elles étaient déjà présentes il y a 150 millions d’années.
Les chercheurs s’interrogent donc sur la fonction de ces séquences et supposent qu’elles jouent un rôle crucial dans la régulation de l’expression des gènes.
Tribune de Genève (Sophie Davaris) 03/10/03 – Sciencesetavenir (Cécile Dumas) 03/10/03 – Le Monde (Hervé Morin) 04/10/03