Depuis que l’Organisation Mondiale de la Santé ne classe plus la dysphorie de genre (sentiment d’incongruité entre son genre et son sexe) dans les maladies psychologiques, il n’est plus possible dans nos sociétés occidentales de remettre en cause le choix des personnes transsexuelles de changer de genre, sur le plan physique, légal, et social. Ceux qui s’y risquent, pour des raisons variées, se voient parfois violemment attaqués par les lobbys LGBT, voire par la justice, pour délit de transphobie. L’auteur, sans pour autant critiquer le choix des personnes, veut réintroduire le débat sur la question : quel discernement apporter pour les parents dont un enfant veut se faire opérer pour changer de sexe ? Comment être féministe et défendre les droits des femmes en restant ouverte à la société lorsque des hommes qui se prétendent ou se croient femmes, veulent qu’on les considère comme telles ? Comment simplement respecter des choix individuels tout en continuant à considérer scientifiquement que le sexe biologique a une importance indéniable dans l’identité des personnes ?
Autant de questions que l’auteur aborde en essayant de faire preuve de bon sens, en s’appuyant sur le principe que le mal-être d’une minorité dans une société, s’il doit être pris en compte par cette société, ne peut s’arroger le droit de dicter de nouvelles normes.
L’auteur fait preuve d’un véritable courage, acceptant de s’exposer à un tollé pour défendre ces idées dans un livre qui ne manque pas d’intérêt, et en refusant de taire des vérités qui semblaient il y a quelques années encore aller de soi. Un regret : l’auteur reste malgré tout prisonnière du paradigme de la modernité individualiste et libertaire, et affiche des positions clairement en faveur de l’avortement.
Editions : Gallimard – Date de parution : Septembre 2021 – Nombre de pages : 176