Le Figaro revient sur la polémique suscitée par le développement des tests génétiques de prédispositions, notamment via Internet. Moyennant quelques centaines d’euros, il est possible de dépister ses prédispositions au diabète, au cancer du sein, au cholestérol…
Le Comité directeur pour la bioéthique du Conseil de l’Europe s’est d’ailleurs saisi de cette question et vient de présenter un projet de protocole additionnel à la Convention des Droits de l’Homme sur ce sujet. Le Comité insiste sur la nécessité de vérifier l’utilité de chaque test pour le patient avant de le prescrire : cela doit être un "critère essentiel dans la décision de le proposer".
Mais, les 1 000 tests disponibles sur Internet sont loin de ces critères éthiques. Et Ségolène Aymé, généticienne, rappelle que "le résultat d’un test génétique n’est pas interprétable en soi" et qu’"il existe des risques d’erreurs". Pour elle, "les sociétés privées qui ont investi dans le programme de décryptage du génome humaine en croyant toucher le jackpot veulent tirer profit de leur savoir-faire".
Aux Etats-Unis, les autorités concernées ont choisi de passer au crible chaque test et de leur attribuer un label de qualité afin de prévenir les consommateurs.
Le Figaro (Martine Perez) 12/10/07