La Haute Autorité de Santé (HAS) propose une nouvelle fiche mémo destinée aux professionnels de santé sur le conseil et la contraception chez les adolescentes.
Elle rappelle à cette occasion la nécessaire adaptation du soignant à l’âge de la jeune fille, elle recommande « d’utiliser des termes compréhensibles », de « rassurer l’adolescente » et « d’éviter d’être intrusif ».
L’agence renouvelle ses recommandations sur la consultation, proposant de recevoir l’adolescente « de préférence sans ses parents, en toute confidentialité et gratuitement », et insiste pour que « l’examen gynécologique puisse être différé », n’étant « pas nécessaire lors de la première consultation, sauf symptômes ou antécédents le justifiant ».
En matière de contraception, la HAS estime que « l’âge en lui-même ne devrait pas limiter le choix [de contraceptifs], en dehors de la stérilisation » qui n’est pas autorisée par la loi pour les mineures.
La fiche passe en revue les différentes méthodes contraceptives existantes :
- Les oestroprogestatifs et les progestatifs « « utilisables chez l’adolescente ne présentant pas de contre-indications », mais le prescripteur doit penser à « s’assurer de la bonne compréhension des adolescentes » dans leur utilisation, leur efficacité, leurs inconvénients potentiels et leurs effets secondaires (cf. Fallait-il encore étendre les conditions de mise à disposition de la pilule du lendemain pour les mineures ? et « Libre accès » de la pilule du lendemain aux mineures : Des paradoxes inexpliqués ).
- Les dispositifs intra-utérins (DIU) « peuvent être proposés aux femmes, quelles que soient la parité et la gestité » et par conséquent « utilisables chez l’adolescente ne présentant pas de contre-indications, après avoir évalué et écarté un risque infectieux ».
- Les méthodes barrières sont de peu d’efficacité, et « le risque plus élevé d’échec chez les jeunes » est souligné.
- Les « méthodes naturelles » sont « peu adaptées aux adolescentes en raison de l’irrégularité de leur cycle, de leur indice de fertilité élevé et du risque d’échec élevé de ces méthodes » (cf. « Quand cesserons-nous de faire croire aux femmes que les méthodes d’observation du cycle sont archaïques ? »).
Le Quotidien du médecin, Fabienne Rigal (11/04/2018)