René Frydman, directeur du service de gynécologie-obstétrique de l’Hôpital Antoine Béclère, trace une frise de l’évolution de la gynécologie et de l’obstétrique. Il montre comment en 25 ans cette profession a changé “avec l’apparition de la fécondation in vitro, de la médecine foetale, de la chirurgie endoscopique, avec l’établissement de la contraception et l’interruption volontaire de grossesse“. Selon lui, cette évolution a été portée par “un phénomène de société qui a soutenu, voire facilité, l’exacerbation du désir d’enfant en bonne santé“. Il explique que “la société qui a foi en la médecine prédictive veut moins d’enfants, mais des enfants sans handicap“.
Aujourd’hui, 80 000 examens prénataux sont pratiqués en France sur les 800 000 naissances enregistrées. 18% de ces examens sont faits en Ile de France. Près de 80% des anomalies sont dépistées.
Le Pr. Frydman souligne que “ces progrès s’accompagnent d’une médicalisation peut être excessive de la grossesse“. En ce qui concerne le dépistage préimplantatoire (DPI), il estime que “la frontière est ténue entre DPI et sélection“.
Pour la science 30/09/02