La FIV accroît le risque de cancer des ovaires

Publié le 10 Mar, 2016

Une étude britannique menée par le professeur Alastair Sutcliffe, et une équipe de scientifiques de l’University College London Hospital, a confirmé fin octobre 2015 le rôle du recours à la fécondation in vitro (FIV) dans l’accroissement du risque de cancer des ovaires chez les femmes stériles.

 

En comparant 250 000 patientes ayant subi une FIV à la population générale entre 1991 et 2010, l’étude a observé que parmi les premières, 15 sur 10 000 ont développé ce type de cancer, contre 11 sur 10 000. Le professeur Sutcliffe explique que l’étude démontre que si « elles ne présentent pas plus de risques de développer un cancer du sein ou de l’utérus, elles sont en revanche plus exposées à celui des ovaires. Notamment, et c’est important de le souligner, dans les trois ans qui suivent le traitement, qu’il aboutisse ou non à une grossesse ».

 

L’enjeu est double selon lui : convaincre les responsables britanniques de la santé de lancer une nouvelle politique de prévention, et surtout de mieux informer les femmes qui « ne sont pas assez conscientes des limites de la fertilité », et des « risques » que comporte la FIV. 

 

Le docteur Pierre-Louis Broux, gynécologue à la clinique La Sagesse, à Rennes, appelle à la lucidité les patientes qui selon lui « consultent trop tard » en pensant que la procréation médicalement assistée (PMA) est la réponse au dépassement de l’horloge biologique. Mais « ce message passe mal », affirme-t-il, « surtout quand de grandes entreprises proposent de financer les réserves d’ovocytes de leurs employées. C’est un glissement de notre société ».  

 

Elodie, qui a découvert quinze mois après cinq FIV consécutives effectuées quand elle avait 42 ans qu’elle avait une tumeur de 15mm, regrette de n’avoir pas été mieux informée. Mais pour elle, « les médecins font bloc, la PMA est un vrai business ». Le biologiste Jacques Testart, père scientifique du premier bébé-éprouvette partage cet avis : « Les FIV coûtent cher car les labos qui commercialisent les hormones de synthèse injectées aux femmes pour booster l’ovulation les facturent à un prix exorbitant pour notre Sécu surendettée ». S’acharner, « ne sert à rien » assure le professeur René Frydman, gynécologue, c’est seulement faire marcher le commerce.

 

Marie-Claire (09/03/2016)

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