Les scientifiques chinois « entendent poursuivre leurs recherches sur la génétique, en dépit des inquiétudes d’ordre éthique qu’elles suscitent ». A deux reprises, leurs recherches sur des embryons humains ont soulevé la controverse internationale (cf. Des chercheurs chinois franchissent de nouveau la ligne rouge et modifient génétiquement des embryons humains, Modifications génétiques d’embryons humains : une fracture symbolique qui appelle un sursaut éthique ). La dernière en date, visant à rendre les embryons résistant au VIH « ne semble pas apporter beaucoup plus que des preuves anecdotiques » a commenté George Daley, biologiste à l’Hôpital pédiatrique de Boston. Pour Tetsuya Ishii, spécialiste en bioéthique à l’université de Hokkaido au Japon, la recherche chinoise est « un simple jeu avec des embryons humains ».
Mais Han Bin, directeur du Centre chinois pour la recherche génétique « a estimé que les bénéfices thérapeutiques potentiels de la technique pour lutter contre les maladies liées à l’hérédité, dont le cancer, devaient l’emporter sur les scrupules ». Il plaide pour que la Chine élabore ses propres normes et règlements, « au lieu de suivre les positions éthiques d’autres pays ».
Fan Yong, qui a mené la seconde recherche sur des embryons humains a déclaré : « Nous devons garder notre cap, obtenir des droits de propriétés intellectuelles indépendants et une voix au chapitre dans le milieu académique international ».
Note Gènéthique :
AFP (13/04/2016)