Mercredi 1er février, la Chambre tchèque des députés a adopté le projet de loi visant à autoriser les recherches sur les embryons humains et interdisant le clonage. Le clonage reproductif sera passible de huit ans de réclusion et de plusieurs millions de couronnes d’amende. Les recherches sur l’embryon devront être effectuées uniquement dans des centres spécialisés et avec l’accord des parents. La loi impose la gratuité du don de l’embryon. Ce texte doit être entériné par le Sénat.
Les embryons humains abandonnés à la recherche sont des embryons déclarés "surnuméraires", issus de la fécondation in vitro et non réimplantés dans l’utérus maternel, âgés de sept jours au maximum.
Ce texte a provoqué de grands remous dans la sphère politique. Certains députés, les chrétiens-démocrates notamment, ont à la Chambre, boycotté la loi . « Il est inadmissible, pour nous, que les embryons humains décomposés soient utilisés à des fins scientifiques », a protesté le vice-président du parti chrétien-démocrate, Jan Kasal. Une opinion partagée, entre autres, par la Conférence épiscopale tchèque.
Pour Eva Sykova, directrice de l’Institut de la médecine expérimentale de l’Académie des Sciences, « Il n’est vraiment pas question de mettre fin à la vie d’un être humain. Disons que c’est une autre forme du don d’organes.(…) Cette nouvelle législation nous permettrait de les [embryons] traiter comme des donneurs d’organes. »
Radio Prague (Magdalena Segertova) 02/02/06