Dans une tribune, Jean-Marie Le Méné se demande, alors que se profile « le spectre de l’euthanasie d’une personne handicapée, administrée par compassion », « pourquoi cet entêtement à vouloir le faire mourir ? »
Il dénonce « une mauvaise loi », celle de 2005, qui « a hélas introduit la possibilité de faire mourir de faim et de soif un patient en assimilant indûment la nutrition et l’hydratation à des traitements ».
Il dénonce de même « une mauvaise application de la loi » qui a mis en route un processus de fin de vie sans que les parents ne soient averti et regrette : « Pour ne pas se déjuger, l’hôpital vient de recommencer le processus ».
Enfin, Jean-Marie le Méné met en évidence « une mauvaise intention » : « L’argument décisif était de respecter la volonté de mourir de l’intéressé. Mais jamais elle n’a été prouvée. En profitant de son état pauci-relationnel pour lui prêter cette intention, on a condamné Vincent à être, malgré lui, la première victime de la revendication du droit à l’euthanasie. Certains y trouvent leur compte idéologiquement. C’est une instrumentalisation ». Il précise que des « dizaines d’établissements en France et à l’étranger » sont aujourd’hui prêts à accueillir et à soigner Vincent Lambert.
Fondation Lejeune (23/07/2015)