A l’Assemblée nationale le 4 mai 2010, lors de la session ordinaire dédiée aux questions au gouvernement, le député socialiste Jean-Luc Pérat a déploré auprès de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot la diminution de "l’offre en matière d’IVG". Selon lui, "l’accès à l’avortement en France est la première victime du démantèlement de l’hôpital public, et il se trouve de plus en plus restreint par les fermetures des services spécifiques". Il affirme que les centres d’IVG coûtent cher aux établissements de santé et sont "les premiers sacrifiés lors des restructurations". Les femmes auraient selon lui à attendre deux à trois semaines pour se faire avorter, délai "loin des cinq à sept jours présentés comme une moyenne nationale".
Roselyne Bachelot a, en réponse, affirmé que l’accès des femmes à l’IVG est l’une de ses "priorités" dans le domaine de la santé publique. Elle cite un récent rapport de l’IGAS qui montre que le délai moyen de la prise en charge de l’IVG en France est d’une semaine. Elle rappelle qu’elle n’a eu de cesse "d’assurer un très bon accès des femmes à l’IVG, en donnant à un certain nombre de structures la possibilité de réaliser des IVG, en particulier médicamenteuses" et qu’elle a "augmenté la tarification des IVG comme jamais auparavant : 60% depuis 2008, et, cette année, elle a encore plus que doublé" (Cf. Synthèse de presse du 9/03/10). Elle affirme également que les femmes préfèrent "de loin, les IVG par voie médicamenteuse" précisant que son "but est donc d’augmenter le nombre de leurs prises en charge" comme d’assurer la qualité de l’IVG par voie instrumentale.
Gènéthique 05/05/10