Suite à la promulgation du projet de loi santé, sept évêques français[1] ont publié une tribune dans le Figaro et Famille Chrétienne, dénonçant une « fuite en avant » et la « pression » supplémentaire qu’apporte la suppression du délai de réflexion.
« Pour la loi, l’avortement est un droit. Dans les faits, c’est surtout un drame » écrivent-ils. Un drame pour les « femmes qui vivent un traumatisme », pour les enfants qui sont « éliminés avant de naitre » mais aussi pour les pères qui sont déresponsabilisés. Un « drame existentiel et moral », un drame « social » pour notre pays où « il est à présent si banalisé qu’il est difficile d’exprimer une opinion divergente ».
Plus de 40 ans après la loi Veil, « le bilan est dramatique » : « le nombre d’avortement reste élevé et constant ». Le « malaise social » est particulièrement visible à travers la diminution des médecins qui « acceptent de commettre des avortements », la fermeture des plannings familiaux « par manque de militants », et le « fort succès » des sites Internet proposant des solutions alternatives à l’avortement.
Face à ce drame, les évêques appellent « au droit à la vie pour tous. Et au droit à l’avis ».
[1] Mgr David Macaire, Mgr Dominique Rey, Mgr Marc Aillet, Mgr Nicolas Brouwet, Mgr Olivier de Germay, Mgr Jean Pierre Cattenoz, Mgr Bernard Ginoux
Le Figaro (31/01/2016)