En Italie, une femme est morte alors qu’elle tentait de mettre au monde des jumeaux, grands prématurés. Après une grossesse difficile, l’accouchement est survenu à 19 semaines. Selon l’avocat de la famille, alors que la mère et l’un des jumeaux étaient en détresse, le médecin, invoquant l’objection de conscience, a refusé de mettre fin à la vie d’un des jumeaux (cf. Quid de l’objection de conscience ?). La mère et ses deux enfants sont décédés. La justice italienne a été saisie.
Depuis 1978, les médecins italiens peuvent invoquer l’objection de conscience pour refuser de pratiquer un avortement. Dans ce pays, 70% des gynécologues sont objecteurs de conscience, avec un taux de 88% dans le sud. L’avortement est donc légal mais n’est applicable que dans 6% des centres médicaux du pays. Le nombre d’avortements a fortement diminué depuis 1984, passant de 230.000 à moins de 100.000 en 2015 (cf. En Italie, les médecins avorteurs sont « discriminés » ?).
Europe 1, chronique de Géraldine Woessner (21/10/2016)