Vendredi 26 décembre, la Haute Cour d’Irlande a autorisé les médecins à interrompre le maintien artificiel en vie d’une jeune femme enceinte. Victime d’une attaque cérébrale, elle avait été déclarée en état de mort cérébrale le 3 décembre dernier, mais elle avait été maintenue en vie sur la base d’un principe constitutionnel qui « reconnait à une femme et à son enfant un droit égal à la vie » (Cf. synthèse de presse Gènéthique du 24 décembre 2014).
L’état du corps de la jeune femme a été jugé préoccupant, il « se dégrade à une telle vitesse et jusqu’à un tel degré qu’il ne sera pas possible que la grossesse se poursuive pendant encore longtemps ou jusqu’à une naissance en vie », tandis que le maintien en vie du fœtus, trop faible pour être extrait de sa mère et mis en couveuse, était considéré par les juges comme « un exercice futile » compte tenu, notamment, de ses faibles chances de survie.
L’Irlande est, en matière d’avortement, un des pays européens dont les lois sont les plus restrictives. Suite au décès d’une jeune femme qui s’était vue refuser un avortement alors qu’elle était en train de faire une fausse couche, une loi concernant l’avortement a été votée en juillet 2013 (Cf. synthèse de presse Gènéthique du 12 juillet 2013). Elle autorise l’avortement « si la poursuite de la grossesse fait courir à la femme un ‘risque réél et substantiel’ pour sa vie et prévoit qu’en cas de risque de suicide, l’avis unanime d’un obstétricien et de deux psychiatres soit requis ».
Figaro.fr (29/12/2014) – Huffington Post (26/12/2014)