Dans une lettre destinée aux directions des maternités irlandaises, le responsable du programme « santé des femmes et des nouveaux-nés », le docteur McKenna, rappelait fin mai que les informations fournies aux femmes qui réalisent un dépistage prénatal doivent être « correctes, complètes, individualisées et documentées ». Ces femmes doivent être mises au courant des « failles » de ces tests. Les tests de dépistage prénatal non invasif sont particulièrement visés, car la « valeur prédictive positive du test dépend du contexte et du profil du patient ». En outre, cette mise en garde fait suite à l’avortement en mars d’un bébé dépisté à tort atteint d’ « anomalies graves ». Le docteur McKenna informait également au mois de mai d’un examen indépendant sur cette affaire, mais huit mois après, cette enquête n’a toujours pas débuté en raison de désaccord sur la composition du comité d’examen. « Je frémis en pensant qu’il pourrait y avoir d’autres cas où des femmes ont avorté sur la base de tests de dépistage ayant faussement indiqué une anomalie fatale du fœtus », a déclaré Caoimhe Haughey, l’avocat représentant le couple dans l’affaire.
Pour aller plus loin :
- Tests sanguins précoces de dépistage : Comment préserver l’autonomie de décision de la femme ?
- Le diagnostic prénatal source d’angoisse pour les femmes
- Le DPNI pour remplacer le « dépistage standard » de la trisomie 21 ?
Irish Times, Paul Cullen (12/11/2019)