Dans l’Etat de l’Iowa, les législateurs envisagent un projet de loi qui permettrait à une femme ayant avorté, de poursuivre le médecin qui a effectué l’IVG, si elle éprouvait, plus tard, à n’importe quel moment de sa vie, une détresse émotionnelle. Si elle était approuvée, ce serait la première loi de ce genre aux États-Unis.
« Ce que nous demandons », a expliqué le sénateur républicain Mark Chelgren à l’origine du projet de loi, « c’est que les personnes, les médecins et les cliniques qui s’enrichissent aux dépends des femmes qui avortent, soient tenus responsables ». Cette loi veut protéger les femmes à un moment où elles sont « sous le plus grand stress qu’on puisse imaginer ».
Les opposants craignent que cette loi ne détournent les médecins de pratiquer des avortements en raison des risques constants de se voir assignés en justice, et Erin Davison-Rippey, représentant du Planning familial, redoute que le projet ne s’étendre à d’autres Etats à majorité républicaine.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue mardi, le lieutenant-gouverneur Kim Reynolds, qui succédera au gouverneur Terry Branstad nommé ambassadeur en Chine, n’a pas appuyé le projet de loi. Mais elle ne l’a pas non plus rejeté, précisant qu’elle attendrait la proposition dans sa forme finale pour se prononcer.
Quelle que soit l’issue du projet qui pourrait aussi être écarté pour inconstitutionnalité, il met en évidence l’importance de la question de l’avortement dans la politique actuelle de l’Iowa. En effet, le gouverneur a précédemment décidé de mettre fin au financement du Planning familial au bénéfice d’un fonds de soutien pour des jeunes à risque.
Washington Times, Barbara Rodriguez (17/01/2017)