Interface “cerveau-machine” : un paralysé écrit par la pensée

Publié le 16 Oct, 2016

Damien Perrier, paralysé des conséquences de la maladie de Charcot, expérimente pour la première fois en France une interface « cerveau-machine » pour communiquer.

 

Diagnostiquée en 2009, la maladie de Charcot est due à la dégénérescence des neurones moteurs. Elle entraîne peu à peu une atrophie des muscles des jambes et des bras, mais aussi des muscles respiratoires, de la déglutition et de la parole.

 

Hospitalisé dans le service de soins palliatifs de l’hôpital de Chambéry, Damien ne peut désormais plus parler. Avec des amis ingénieurs, il s’est lancé dans un « projet d’interface cerveau-machine », qui utilise un système de poursuite oculaire (eye-tracking).

 

Son casque électroencéphalographe, muni d’électrodes, enregistre l’activité de son cerveau : « Lorsque nous sommes surpris par un événement sensoriel, tel qu’une alarme ou un flash, notre cerveau génère une onde qui apparaît au bout de 300 millisecondes environ » explique-t-il, ajoutant que sur son clavier virtuel, « des groupes de lettres générés aléatoirement sont flashés. A chaque fois qu’un groupe qui contient la lettre que je veux est flashé, mon cerveau émet une onde (…) Au bout de plusieurs flashs, le logiciel peut déduire quelle est la lettre que je cherche à épeler, et ainsi de suite.»

 

Damien Perrier travaille en collaboration avec les chercheurs de l’Inria[1] pour mettre au point cette interface cerveau-machine, qui pourrait permettre de « piloter un drone, faire marcher un paraplégique, diriger un robot à distance, communiquer, jouer aux jeux vidéo… »

 

Pour aller plus loin : Cybathlon : idée généreuse ou prélude à la servitude ?

 

[1] Inria est un organisme public de recherche, dédié aux sciences et technologies du numérique.

Le Figaro (Cécile Thibert) 14/10/2016

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