Human Genome Project : la carte complète dévoilée

Publié le 1 Avr, 2022

En 2003, « une équipe de recherche internationale publiait la première ‘carte’ quasi complète du génome humain », composé de 3 milliards de bases. Vingt-deux ans plus tard, les 8% manquants [1] viennent d’être séquencés [2]. Plusieurs gènes ainsi que des séquences répétitives d’ADN, décodés grâce à l’amélioration des techniques de séquençage [3]. « Au final 182 protéines présentes dans l’espèce humaine n’avaient pas encore été repérées ». Evan Eichler qui a participé aux recherches précise : « Certains des gènes qui font de nous des êtres humains uniques se trouvaient en fait dans cette “matière noire” du génome ».

Ces 8% étaient principalement situés près des télomères et des centromères, c’est-à-dire des extrémités et des points de contact des chromosomes. Des gènes au rôle « clé pour la compréhension des mécanismes qui régissent le vieillissement et certaines maladies ».

Les chercheurs ont également pu « recenser le nombre de fois qu’une séquence était présente sur un chromosome ». Car ce chiffre « permet notamment de déterminer le risque pour un individu de développer une maladie ».

Publiés dans la revue Science, ces travaux ont été réalisés par le consortium Telomere-to-Telomere (T2T)[4]. Ils devraient permettre de « mieux expliquer certaines maladies orphelines », ainsi qu’ « une meilleure compréhension du cancer ». Ils pourraient encore « aider à faire progresser la thérapie génique ».

Le consortium T2T n’a pas stoppé là ses recherches. Il travaille désormais à « décrire la diversité de l’espèce humaine, au moyen du séquençage du génome de centaines de personnes autour du monde ».

[1] Soit 225 millions de paires de bases

[2] Entre temps, 38 versions intermédiaires ont été publiées.

[3] Les chercheurs ont utilisé la technologie de l’entreprise Oxford Nanopore Technologies et celle élaborée par  .

[4] Principalement des universités américaines, « en coopération avec de grands centres européens de génomique, notamment le Wellcome Sanger Institute en Grande-Bretagne ». La France n’a pas participé à ces travaux.

Sources : Université de Genève (01/04/2022) ; Le Figaro, Marc Cherki (31/03/2022) ; Associated Press, Laura Ungar (31/03/2022)

Partager cet article

Synthèses de presse

Revivification : un organoïde issu d’un musicien décédé « capable de composer de la musique »

Revivification : un organoïde issu d’un musicien décédé « capable de composer de la musique »

Une équipe d'artistes, de biologistes et de neuroscientifiques a collaboré pour mettre au point un incubateur contenant un « mini-cerveau » humain ...
Des organoïdes pour modéliser la « voie de la douleur »

Des organoïdes pour modéliser la « voie de la douleur »

Des chercheurs de Stanford Medicine ont connecté quatre organoïdes in vitro, répliquant « la voie de la douleur » chez l’homme ...
Santé : les Français (trop) confiants dans l'intelligence artificielle ?
/ E-santé

Santé : les Français (trop) confiants dans l’intelligence artificielle ?

68% des Français âgés entre 18 et 24 ans ont déjà consulté une intelligence artificielle pour des questions liées à ...

 

Textes officiels

 

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres

Recevez notre lettre hebdomadaire

Recevez notre lettre hebdomadaire

Chaque semaine notre décryptage de l'actualité bioéthique et revue de presse.

Votre inscription a bien été prise en compte.