Après l’annonce d’une première naissance suite à une greffe d’utérus provenant d’une donneuse décédée (cf. Greffe d’utérus à partir d’une donneuse décédée : une première naissance au Brésil), l’équipe brésilienne du professeur Luiz Carneiro « se prépare à renouveler l’opération sur deux femmes ». Les patientes ont déjà réalisé une fécondation in vitro, les embryons sont « en réserve » précise les chercheurs qui attendent désormais le décès de donneuses compatibles. Cette phase d’expérimentation devra ensuite être validée par les autorités pour être généralisée.
Si de telles transplantations avaient déjà été réalisées dans le monde, elles s’étaient jusque-là soldées par un échec. Mais les greffes d’utérus post mortem, contrairement à celles d’utérus prélevés sur des donneuses vivantes sont décrites comme plus « avantageuses » car « le réservoir de donneurs potentiels est plus vaste », elles « coutent moins cher » et « évitent les risques pour le donneur vivant ».
En France, « deux équipes travaillent sur la greffe d’utérus : l’une à l’hôpital Foch de Suresnes sur des donneuses vivantes, la seconde au CHU de Limoges sur des donneuses décédées ».
De son côté, la Belgique vient d’annoncer sa première greffe d’utérus post mortem par des médecins de l’UZ Gent. L’hôpital gantois est « le dixième centre dans le monde à réaliser une telle opération ». La receveuse était née sans utérus, elle a reçu celui d’une femme en état de mort cérébrale. Un an après la greffe, et sous traitement immunosuppresseur, la femme devra passer par une fécondation in vitro pour avoir un enfant.
Pour aller plus loin :
- La greffe d’utérus pose les mêmes problèmes éthiques que la GPA
- Greffe d’utérus : “le bénéfice potentiel pour la société de recherches impliquant cette procédure est relativement faible”
- Don d’organes : opportunité ou opportunisme ?
La Libre (10/12/2018); AFP (7/12/2018); Le quotidien du médecin (5/12/2018)