Le projet de loi indien qui vise à réglementer l’« industrie de la maternité de substitution en plein essor et à freiner l’exploitation des femmes indiennes appauvries » pourrait entraîner un trafic de femmes étrangères qui loueraient leurs utérus en Inde, a déclaré mardi un expert, Pinki Virani. Après avoir interdit en 2015 la GPA pour les couples étrangers, le gouvernement propose d’interdire la GPA « commerciale » et d’autoriser une « GPA altruiste » pour des couples indiens, mariés, faisant intervenir une mère porteuse « liée au couple », non rémunérée.
Pinki Virani, auteur d’un livre sur le sujet[1], estime que ce projet de loi ne va pas assez loin. Selon lui, le texte devrait préciser que la mère porteuse doit être indienne et résider en Inde, pour éviter d’alimenter le tourisme de fertilité. La GPA « n’est pas l’idée romantique d’une conception presque miraculeuse que les experts de la fertilité veulent bien nous faire croire. C’est l’alimentation de la cupidité génétique, entretenue par l’appât du gain de l’industrie procréatique », a-t-il déclaré.
[1] Politics Of The Womb – The Perils of FIV, Surrogacy and Modified Babies.
Reuters, Nita Bhalla (19/04/2017)