Le gouvernement irlandais a demandé à tous les commanditaires d’une gestation par autrui (GPA) en Ukraine de s’inscrire pour bénéficier d’une assistance. En effet, il craint « une incursion militaire » dans le pays.
« Nous pensions que 14 familles étaient concernées, explique la sénatrice Mary Seery-Kearney, mais j’ai reçu plus de courriels que cela. » Une enquête menée en 2017 a montré qu’environ 68 % des GPA demandées des « parents d’intention » irlandais ont été réalisées en Ukraine.
Une « plaque tournante internationale »
Bien qu’il n’existe pas de statistiques officielles, « on estime que des milliers de bébés naissent par le biais de la maternité de substitution en Ukraine chaque année ». 80 % d’entre eux sont destinés à des couples étrangers du monde entier. L’Ukraine est « une plaque tournante internationale de personnes venant chercher des services de maternité de substitution », affirme Ben Garratt, un britannique y ayant commandité une GPA (cf. GPA : une petite fille abandonnée par ses commanditaires en Ukraine).
En mars 2020, le pays avait fermé ses frontières pour limiter la propagation du virus responsable de la Covid-19. « Laissant de nombreux parents dans l’impossibilité de prendre l’avion pour aller chercher leur bébé et suscitant un débat chez les responsables ukrainiens sur l’ampleur de l’industrie. » (cf. Bébés bloqués en Ukraine : pas à cause de la Covid-19 mais de la GPA ; GPA en Ukraine : la souffrance des mères et des enfants, l’indifférence de l’Etat)
La maternité de substitution commerciale est légale en Ukraine depuis 2000 pour les couples hétérosexuels mariés. Les parents d’intention sont reconnus comme les parents légaux du bébé via un processus prévu par la loi ukrainienne.
Source : BioNews, Tom Turner (31/01/2022)