Traiter les maladies chroniques avec des implants bioélectroniques : c’est l’objectif du partenariat annoncé le 1er août entre le groupe pharmaceutique GSK (GlaxoSmithKline) et Verily Life Sciences, filiale d’Alphabet (Google). Cette nouvelle coentreprise, baptisée Galvani Biolectronics, sera dirigée par Kris Famm, actuel président de la R&D de GSK. Elle emploiera trente experts (médecins, ingénieurs, informaticiens, cliniciens) répartis sur deux sites : le centre de recherche de GSK au Royaume Uni, et les locaux de Verily à San Francisco. Galvani Bioelectronics prévoit d’investir de 640 millions d’euros sur les sept prochaines années.
L’objectif de ce partenariat est de commercialiser – d’ici dix ans – des médicaments bioélectroniques, c’est-à-dire des mini-implants agissant sur les signaux du système nerveux. Ces dispositifs accrochés aux nerfs enverront des mini-décharges électriques pour pallier les irrégularités du fonctionnement nerveux causées par certaines maladies chroniques.
Les implants bioélectroniques existent depuis les années soixante, comme par exemple le pacemaker. Il s’agit pour Galvani Bioelectronics de miniaturiser ces appareils. Ils seront ainsi plus faciles à implanter, et consommeront moins d’énergie. En outre, à l’aide d’un robot chirurgical, ces implants pourraient être introduits au cabinet du médecin de ville, sans recourir à une hospitalisation.
Galvani Bioelectronics s’intéressera tout d’abord aux troubles inflammatoires, métaboliques et tumoraux, pour traiter les maladies comme le diabète, l’asthme ou l’arthrose.
Les Echos, Catherine Ducruet (1/08/2016); Le moniteur des pharmacies, Marjolaine Labertonière (2/08/2016); Le nouvel obs, Delphine Cuny (1/08/2016)