On pensait que les hommes partageaient jusqu’à 99,9% le même patrimoine génétique. Or des chercheurs américains, britanniques et canadiens ont publié hier dans plusieurs revues scientifiques* une étude menée sur l’ADN de 270 personnes chinoises, japonaises, nigérianes et américaines (originaires d’Europe). Les chercheurs ont identifié plus de 1 400 variations entre individus, couvrant 12 % du génome humain. En réalité, les hommes auraient un génome commun à 99 %.
Le Pr Charles Lee (Harvard Medical School à Boston, USA) explique : “en étudiant davantage de génomes de personnes en bonne santé de différentes populations, nous découvrons des séquences d’ADN complètement nouvelles, qui étaient absentes des individus ayant servi au projet de séquençage du génome humain“. Ces résultats s’inscrivent dans le cadre du Consortium international Hapmap qui associe des généticiens du public et du privé de six pays différents (Canada, Chine, Japon, Nigeria, Royaume Uni, Etats-Unis).
Les auteurs craignent que ces variations ne soient pas prises en compte dans les stratégies d’identification des gènes mutants responsables de certaines maladies génétiques.
* Nature, Nature Genetics, Genome Research
Le Figaro 24/11/06 – Le Monde (Jean-Yves Nau) 24/11/06 – Photo : Pixabay