Face à l’irruption croissante de l’intelligence artificielle dans le quotidien, le rapport homme/machine « reste encore à définir », mais laisse supposer que le « bouleversement sera profond ».
Aussi, à la demande du gouvernement, dix-sept groupes d’experts issus de la société civile, mais aussi des chercheurs et des entrepreneurs ont réfléchi à une stratégie pour assurer à la France de rester dans la course. Leur rapport, remis ce mardi, contient une cinquantaine de propositions qui seront pilotées par un comité stratégique qui devrait voir le jour dans le courant de l’année.
L’objectif de « France IA » est clair: « affirmer le leadership mondial de la France dans l’intelligence artificielle » et donner « au pays les moyens de ses ambitions ».
Les propositions s’articulent autour de cinq grands domaines : l’investissement dans la recherche et développement ; la formation aux nouveaux enjeux et métiers, et ce dès l’école primaire ; le transfert des technologies au service du développement économique ; la mise en place d’une « stratégie industrielle » pour intégrer l’IA dans chaque filière ; et la poursuite du débat public pour faciliter la compréhension des enjeux sociétaux et économiques par les citoyens.
Sept secteurs seront privilégiés : la construction automobile (avec le véhicule autonome), la problématique de la relation client, le secteur de la finance, celui de la santé, des énergies renouvelables, de la robotique et de l’éducation numérique.
Le rapport évalue les forces de la France dans ce domaine : un réseau dense de chercheurs, 18 masters spécialisés IA, 200 startups, des laboratoires publics et privés nombreux… Ce rapport pourrait cependant être remis en cause par les changements liés aux échéances électorales.
La Tribune, Sylvain Rolland (22/03/2017) ; Le Monde, Vincent Fagot (22/03/2017)