Selon une étude intitulée "où meurt-on en France?", publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) et réalisée par des responsables de l’Observatoire national de la fin de vie et le CépiDC, un organisme collectant les données sur les décès, "la fin de vie est encore fortement médicalisée en France par rapport à certains autres pays européens". Concrètement, l’étude "a porté sur l’ensemble des décès survenus en France entre 1993 et 2008".
Ainsi, les auteurs précisent que "la déshospitalisation de la mort est un enjeu important, ‘tant pour répondre aux souhaits de la population qu’en raison du coût financier lié à une hospitalisation’ ". Selon les résultats obtenus, "en 2008 en France, 57% des décès sont survenus à l’hôpital, 27% à domicile et 11% en maison de retraite" et 5% dans d’autres lieux. En outre, la proportion de décès "est plus importante pour les maladies que pour les morts violentes" […], "maximale pour les décès par tumeurs, pneumonie-grippe ou maladies cérébrovasculaires" et "la proportion de décès à domicile est la plus forte pour le diabète et les maladies hypertensives".
Enfin, l’étude montre que "la fréquence des décès à l’hôpital tend à diminuer pour les femmes, les personnes âgées de 90 ans et plus, ainsi que les célibataires, veufs et divorcés" et "augmente pour les personnes mariées". Par conséquent, l’étude démontrerait que le fait de mourir à l’hôpital "peut être influencé par les proches" et "la solitude pourrait favoriser le décès à domicile en raison d’un défaut de prise en charge".
Le Quotidien du Médecin (Stéphanie Hasendahl) 11/12/12 – AFP 10/12/12 – nouvelobs.com 11/12/12 – legeneraliste.fr (Charlotte Demarti) 11/12/12