Des chercheurs estoniens de l’Université de Tartu ont identifié une association entre gènes maternels et fausses couches. « Les résultats montrent que l’étiopathogénie des fausses couches est en partie due à une variation génétique potentiellement liée à la biologie du placenta. » Leurs travaux sont publiés dans la revue Nature Communications[1].
« Notre étude a porté sur un grand nombre de femmes dont les variantes génétiques ont été examinées sur l’ensemble du génome pour trouver des facteurs de risque de fausses couches, qu’elles soient isolées ou consécutives », explique Triin Laisk, chercheur à l’Estonian Research Council et premier auteur de l’article. Ainsi, les auteurs ont analysé les informations génétiques de 420 000 femmes, après avoir recueilli les données de biobanques à travers le monde. L’analyse des résultats a montré des associations « avec l’asthme, la dépression et le syndrome du côlon irritable ». Par ailleurs, les chercheurs ont relevé des liens entre fausses couches et tabagisme, santé mentale ou encore « bien-être général ». Des recherches plus approfondies sur les génomes paternel et fœtal restent nécessaires estime Triin Laisk.
Environ 15% des grossesses « cliniquement confirmées » finissent par une fausse couche. Un risque qui augmente avec l’âge de la mère. Près des deux-tiers des fausses couches ne sont pas diagnostiquées et « les facteurs sous-jacents de cause restent largement inconnus ».
Source : Medical Xpress, Estonian Research Council (25/11/2020)
[1] Nature Communications (2020). DOI: 10.1038/s41467-020-19742-5