Le 28 novembre prochain, les suisses doivent se prononcer sur la loi relative à la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
Dans un communiqué de presse et à travers un dépliant, la Conférence épiscopale suisse prend position contre la recherche sur les cellules souches d’embryons humains car elle nécessite l’utilisation et la destruction d’embryons. Les évêques expliquent en quoi une telle recherche touche à la dignité de la vie humaine et pourquoi une législation l’autorisant est inacceptable :
– L’embryon ne se développe pas jusqu’à devenir un être humain : dès le début il se développe comme être humain. Aussi doit-il être pleinement protégé dès le premier instant.
– L’embryon possède lui aussi la dignité humaine. La loi sur les cellules souches contredit la Constitution suisse (art. 7, sur la dignité humaine et sa protection).
– La vie humaine ne doit être ni utilisée, ni détruite, même pour aider une autre vie humaine.
– L’embryon doit être protégé contre toute instrumentalisation, même s’il n’a aucune chance de survie; il en va comme dans le cas d’une personne en fin de vie.
– Ne pas respecter l’embryon comme un être humain, c’est le réduire à sa seule dimension biologique.
– La liberté de recherche ne donne pas le droit de porter atteinte aux droits individuels d’un tiers.
– Tuer des embryons à des fins de recherche n’est pas admissible.
La Conférence soutient la recherche "prometteuse" sur des cellules souches adultes qui ne porte pas atteinte à la personne, "une alternative éthiquement acceptable".
Gènéthique 05/11/04