Quatre spécialistes du génome – Pauline Ng, Samuel Levy, Craig Venter et Sarah Murray – ont publié un article dans Nature le 8 octobre 2009. Cette publication fait acte d’une étude menée sur les performances d’entreprises de tests génétiques en ligne comme 23andMe ou Navigenics.
D’après eux, les deux sociétés seraient compétentes dans la délivrance de données brutes telle que l’indication de la séquence de bases de l’ADN correspondant à tel ou tel marqueur génétique.
En revanche, les résultats sont bien plus hésitants lorsqu’il s’agit d’évaluer si les risques de prédisposition à une maladie ont une valeur sur le plan clinique, ou s’il existe une corrélation entre un marqueur génétique et une maladie.
Sur les prélèvements effectués sur les cinq individus participant à l’étude, uniquement deux tiers des prédictions concordaient entre les deux entreprises. Les résultats ne concordaient parfaitement que pour quatre maladies. Pour sept d’entre elles en revanche, les prédictions ne concordaient au mieux qu’à 50%. Par ailleurs, sur l’ensemble des maladies, aucune liste des marqueurs n’est commune aux deux compagnies.
En conclusion, les auteurs recommandent aux entreprises d’indiquer la part d’héritabilité dont rendent compte ces marqueurs, et de concentrer leurs prédictions sur les risques élevés. Ils les invitent également à développer plutôt les tests évaluant la susceptibilité aux médicaments et à leurs effets secondaires. Ils préconisent enfin que le comportement des internautes après réception des résultats soient analysés et que soient lancées des études prospectives comparant les prédictions à la réalité.
Le Monde (Paul Benkimoun) 10/10/09