L’enquête administrative qui avait été ouverte à l’hôpital de Besançon à la suite d’accusations lancées par le personnel soignant sur des pratiques d’euthanasies, vient de rendre ses conclusions (cf. revue de presse du 22/04/02).
Le rapport confirme qu’il y a bien eu au sein du CHU des actes « de fin de vie » à la limite de la loi. Le rapport mentionne notamment que le conflit entre médecins et personnel ne porte pas sur l’opportunité des décisions d’arrêt de vie, mais sur l’accélération des processus.
Parmi les cas relevés, on peut noter quelques pratiques brutales comme la prescription de perfusion de chlorure de potassium qui provoque le décès quasi immédiat du patient ou l’injection de curare qui provoque un arrêt du fonctionnement musculaire.
Selon Bernard Kouchner « des dossiers comme celui-là, il va y avoir plein d’autres. Il faut faire quelque chose autour des pratiques de fin de vie. J’ai essayé de mettre des règles, de tenter de sortir de l’hypocrisie. Mais trop tard peut-être ».
Le professeur Annie Boillot, chef du service de réanimation, a été convoquée au ministère. Elle devrait être suspendue.
Libération (Eric Favereau) 06/05/02 – Le Figaro (Delphine Moreau) 07/05/02 – Le Quotidien du Médecin 13/05/02