La “Société de réanimation de langue française” rend aujourd’hui publique des recommandations concernant les limitations et arrêts de thérapeutiques actives en réanimation. Elles pourraient servir de référence lors de contentieux médico-légaux autour de la fin de vie. Selon une enquête française de 1998, l’arrêt des thérapeutiques est impliqué dans plus de 50% des décès d’adulte en réanimation.
Le professeur François Lemaire (Hôpital Henri Mondor, Créteil) explique que la décision d’arrêt des thérapeutiques « n’est en aucun cas un arrêt ou un abandon des soins. Elle entre dans le cadre d’une stratégie de soins palliatifs comme alternative à un engagement thérapeutique à visée curative inutile ».
Par ailleurs, à la maison des soins palliatifs Jeanne Garnier (Paris), Marie-Sylvie Richard, chef de service, explique que « débrancher la machine et laisser mourir le patient est toujours un acte très difficile à faire. Mais il ne s’apparente en aucune manière à l’euthanasie, qui consiste à donner la mort délibérément ».
De leur côté, les évêques suisses ont publié un document sur l’accompagnement des mourants et l’euthanasie à la fin de leur 256ème conférence qui les a réuni du 3 au 5 juin. Les évêques proposent d’ « accompagner les mourants dans leur pleine dignité pour la construction d’une société plus humaine ».
Après avoir rappelé que la mort fait partie intégrante de la vie, le texte revient sur l’approche chrétienne de la vie. Puis, les évêques donnent une définition précise des termes euthanasie passive, euthanasie active indirecte et euthanasie active directe afin de développer la question de l’assistance au décès et ses limites.
Zenit 07/06/02 – Le Figaro (Martine Perez – Cyrille Louis) 07/06/02