Mardi soir dernier, les législateurs de l’Oklahoma ont validé une proposition de loi criminalisant l’avortement dans l’Etat de l’Oklahoma, « sauf s’il s’agit de sauver la vie de la femme, en cas d’urgence médicale ». Le texte a été adopté avec 70 voix contre 14 [1]. Il « prévoit des peines allant jusqu’à 10 ans de prison et 100 000 dollars d’amende pour le personnel de santé pratiquant une IVG ». Reste une ultime étape pour que cette loi entre en vigueur cet été : la signature du gouverneur Kevin Stitt, qui fait peu de doute.
Depuis l’entrée en vigueur d’une loi interdisant l’avortement après six semaines de grossesse au Texas, de plus en plus de femmes avaient recours à l’avortement en Oklahoma, Etat limitrophe.
Il y a quelques semaines, la Chambre des représentants de ce même Etat avait voté un texte similaire, qui doit encore être adopté par le Sénat (cf. L’Oklahoma en passe d’interdire l’avortement). Cette proposition de loi interdit les avortements en autorisant les citoyens privés à intenter des poursuites contre quiconque « a aidé ou encouragé » un avortement, sur le modèle de la loi texane. Il contient en outre une mesure d’urgence permettant son application dès la signature du gouverneur.
Complément du 12/04/2022 : Le gouverneur a signé le texte mardi 12 avril 2022.
[1] Il avait été validé l’année dernière par le Sénat.
Sources : AFP (6/04/2022) ; Texas Tribune (5/04/2022) ; Washington Times, Sean Murphy (12/04/2022)