A l’occasion du projet de loi HR 265 qui examine des questions de financement touchant aux activités de la Food and drug administration (FDA), la chambre des représentants des Etats-Unis doit renouveler son interdiction concernant les modifications génétique de l’être humain.
Depuis 2015, les projets de loi de financement interdisent à la FDA d’examiner les demandes de création d’enfants issus de fécondation in vitro à partir d’embryons génétiquement modifiés. Cet alinéa doit cependant être réintroduit et voté chaque année. Cette interdiction concerne la fabrication de bébés génétiquement modifiés, ainsi que la technique des « bébés à trois parents » (cf. Un bébé, 3 ADN, 3 transgressions).
Le commissaire de la FDA, Scott Gottlieb, n’a laissé aucun doute quant à son opposition à l’assouplissement de la règle CRISPR relative aux manipulations génétiques d’embryons humains. Dans un tweet publié en novembre dernier, il estimait que « certaines utilisations de la science » devaient être jugées « intolérables ». Elles doivent « conduire à l’expulsion des scientifiques. L’utilisation de CRISPR pour éditer des embryons humains ou des cellules de la lignée germinale devrait être abandonnée. Toute autre solution met en danger la science et l’ensemble de l’entreprise scientifique ».
MIT, Antonio Regalado (10/01/2019)